Bon jour de Décembre!
L’Amour plus fort que la mort!
Les feuilles ont quitté leurs arbres, le soleil s’efface plus vite derrière l’horizon, le froid semble arrêter la vie. L’hiver nous amène à habiter d’avantage nos foyers et à écouter au dedans… si l’invitation, on se laisse l’entendre…
Pouvons nous adhérer de façon pleine et entière à nos saisons ? Nos morts, nos renaissances, nos éclats de rire et nos éclats d’ego ! Adhérer, adhérer à être avec… avec la douleur, la peine, la frustration, la colère, la mort, autant qu’avec nos excitantes montées de sève printanière. Et les épuiser comme une boisson que l’on boit jusqu’à la lie. Plus une goutte sur laquelle s’apitoyer ou se glorifier ! Avez-vous traversé cela, bu le nectar de ce qu’il reste quand justement il ne rien plus rien ?
Et si le refus d’être ‘pleinement avec’ s’appelait dépression, addiction, travail forcené, s’appelait du nom de tous nos maux, de toute la souffrance du monde? La sorcière de Kirikou ne voulait pas qu’on lui retire l’épine qu’elle avait dans le dos, invisible à sa conscience, mais bien présente en son cœur. Son identité de sorcière s’est construite autour de sa blessure. Exactement comme nous !
Mettre le nectar de l’amour dans nos bouteilles pleines de pus, ça dilue et ça peut faire beaucoup de bien, mais permettre à nos identités saisonnières de se liquider nous ouvre naturellement à la saveur de l’amour.
« Avec la fin de la souffrance, il y a le début de l’amour. » disait Krishnamurti.
Celui qui fait faire fondre de sa tendresse ce qui s’est durci en nous. Celui qui vivifie de son feu ce qui s’est éteint. Celui qui verticalise de sa puissance ce qui s’est soumis. Celui qui nous guérit de l’apparente séparation de nos saisons. Les simples mots sortis de l’Amour même d’une infirmière «La pauvre petite… », aura permis à son insu de ramener de la ‘mort’ une jeune femme vivant alors une Expérience de Mort Imminente… Elle racontera par la suite que là était son fil de retour à la Vie…
Que cet amour là puisse nous offrir ses multiples fils, Que dans la chaleur de nos maisons, nous puissions tendre l’oreille, l’entendre palpiter et déployer alentour sa tendresse infinie.
De tout Cœur,
Mayah