Bon jour… de Septembre !
De cascade en cascade, je suis allée cet été… Toutes plus belles les unes que les autres, chacune en son style, ses lignes, son immense puissance ! Année après année, depuis des centaines et des centaines d’étés, ces eaux ont modifié leur environnement, sculpté la roche, désaltéré la végétation, abreuvé les animaux, émerveillé nos yeux,…
De cascade en cascade, je suis allée cet été…
Toutes plus belles les unes que les autres, chacune en son style, ses lignes, son immense puissance !
Année après année, depuis des centaines et des centaines d’étés, ces eaux ont modifié leur environnement, sculpté la roche, désaltéré la végétation, abreuvé les animaux, émerveillé nos yeux, ému nos coeurs, lavé nos têtes.
Elles ont coulé, coulé… coulé…
Combien de voies ont-elles sillonnées, creusées, ouvertes?
Elles se sont évaporées, condensées, ‘glacifiées’, liquéfiées, et remises en mouvement…
Décidément, je suis bouche bée, l’eau me touche, elle m’est la porte d’entrée du Tout.
Comme elle, instant après instant, nous impactons notre environnement de la même façon qu’il nous impacte.
Nous nous sensibilisons mutuellement, oui.
Elle dit le changement permanent.
Ellet dit la vanité du constant.
Elle dit l’importance de la terre, du soleil et des vents pour trouver sa route, se transformer, recevoir et donner.
Elle dit la vie.
Elle le dit sans arrêt, sans obstacle, elle épouse son chemin quels qu’en soient les méandres.
Toutes et tous sommes né.es d’une mère qui a perdu ou ouvert les eaux et dont le corps a peut-être été déchiré. N’est-il pas utile de se rappeler que chacun.e d’entre nous avec chacune de nos mères, nous avons donné tout ce qui pouvait être donné pour notre venue au monde?
Que l’accouchement ait été facile ou non, rapide ou non, que la naissance ait été souhaité ou non, qu’il y ait eu des forces contraires ou non, nous sommes né.es et c’est simplement prodigieux!
Rappelons-nous ce passage si étroit par lequel nous sommes tous passé, ces contractions incessantes, ces pressions de toutes parts, cette marche en arrière impossible, cette fatigue, ce désespoir peut-être de n’entrevoir encore aucune issue, aucune sortie. Et pourtant ! Nous sommes né.es !
Rappelons-nous : nous sommes vivant.es!
Rappellons-nous que nous sommes maintenant les mères, hommes et femmes, d’un monde en train de maître.
Rappelons-nous que nous sommes aussi et en même temps les enfants dont nous sommes en train d’accoucher.
Rappelons-nous de l’utilité des contractions pour sortir de la matrice.
Rappelons-nous que le monde est à l’oeuvre, au travail, en plein accouchement, et que chacun de ses acteurs est nécessaire et précieux.
Rappelons-nous notre premier souffle, car il a bel et bien eu lieu !!!
Rappelons-nous la Source, car elle gorge les cascades dont les eaux ne sont jamais perdues, elles trouvent seulement leurs destinées.
De tout Coeur,
Mayah