Bon jour de septembre…
Il y a tant de choses qui peuvent nous mettre en turbulences, il y a tant de déclencheurs possibles, tant de raisons d’être triste, en colère, méfiant.e, amer.e.
À déclencheurs externes, solutions externes… Nous avons tellement appris à faire cela, à croire que nous serons apaisé.es de nos turbulences une fois que l’extérieur sera différent… quand il y aura une autre politique, une ou un autre conjoint… quand…
Je ne dis pas que ce ne peut pas être vrai, mais dis plutôt que nous nous y prenons comme des manches du fait que nous abordions nos turbulences par le manche de notre ego et non de notre être profond.
Traverser les turbulences en empruntant un chemin de conscience demande, dans un premier temps, de renoncer sciemment à des solutions externes pour revenir à l’intérieur.
Lorsque l’on reste suffisamment longtemps avec, dans un état d’ouverture à ce qui se passe, sans analyse, sans jugement, comme si nous découvrions avec bienveillance un nouvel ami, alors s’opère un détricotage de ce qui a été tenu pour vrai par l’ego.
Puisse ton bien passer avant le mien, n’est pas un sacrifice de soi mais un sacrifice de l’ego au profit de l’Être.
Quand cette phrase est émise ou entendu à partir de l’ego, attendons-nous à la rébellion ! « Comment ça, et moi alors ? C’est quoi ce truc judéo-chrétien ? »
Mais lorsque qu’elle surgit, sans l’avoir prémédité, sans l’avoir calculé, comme le cadeau et le signe de la sortie de la turbulence, c’est d’une telle beauté, c’est d’une telle douceur…
Une fois que l’on a lâché le manche qui nous tenait lieu de faux gouvernail, une fois que la paix est retrouvée, nous pouvons alors l’amener autour de nous et observer les changements se manifester ou même les impulser.
Et si c’était ça la véritable conversion ?
De passer de la naïveté de croire que quelqu’un ou quelque chose va nous soulager de nos malaises, au retournement de la conscience, seule capable d’embrasser l’unité du monde et d’y planter ses perles.
De tout Cœur,
Mayah